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- Le développé décliné aux haltères pour les pectoraux
- Le curl à la poulie pour les biceps
- Le hack squat pour les quadriceps
- Le tirage poulie pour le dos
- Le leg curl assis pour les ischio-jambiers
- Le mouvement combiné à la poulie pour les triceps
- Les élévations latérales à la poulie pour les épaules
- Le crunch à la poulie pour les abdominaux
- Un choix qui dépasse la salle de sport
Les informations qui suivent sont issues d’une vidéo conjointe d’ImTarzan et de Nassim Sahili, deux créateurs de contenu spécialisés dans la musculation. Leur objectif était simple : imaginer que vous n’avez le droit qu’à un seul exercice par groupe musculaire, et identifier lequel choisir pour obtenir la meilleure stimulation possible.
Derrière cette idée se cache une réflexion de fond : entre variété, efficacité et sécurité, quel mouvement privilégier pour progresser de manière optimale ?
Le développé décliné aux haltères pour les pectoraux
Le choix se porte sur le développé décliné avec haltères, qui permet d’isoler les pectoraux de façon plus nette que la version classique. En inclinant légèrement le sternum vers le bas grâce à un disque placé sous le banc, l’activation des deltoïdes antérieurs est réduite, ce qui concentre la charge sur les fibres basses du grand pectoral.
AbdominauxComment faire de bons abdos à la maison : renforcement profond sans un seul appareilLes conseils techniques sont précis : garder l’avant-bras perpendiculaire au sol en position basse, éviter de rapprocher excessivement les haltères en haut du mouvement et ne pas marquer d’arrêt. Cet alignement optimal du bras de levier maximise la tension musculaire sur la poitrine et limite l’intervention des triceps.
À l’inverse, les pompes restent un excellent exercice de maintien, surtout sans matériel, mais leur capacité de surcharge progressive reste limitée. Pour l’hypertrophie, le développé décliné conserve un avantage clair.
Le curl à la poulie pour les biceps
Si le curl incliné aux haltères est souvent cité comme référence, la version à la poulie en position reculée offre un travail plus complet. Grâce à la tension continue, les biceps sont sollicités aussi bien en position étirée qu’en contraction maximale, ce qui n’est pas le cas avec les haltères où le bas du mouvement peut être un point mort.
La biomécanique joue ici un rôle central : les biceps étant biarticulaires (coude et épaule), un exercice qui les étire tout en permettant une forte contraction est idéal. L’exécution doit être contrôlée, avec un mouvement fluide et une charge adaptée pour éviter les compensations. En unilatéral, cet exercice devient accessible dans toutes les salles équipées de poulies.
Le hack squat pour les quadriceps
Le hack squat est retenu comme mouvement phare pour les quadriceps, devant les squats libres. Son intérêt principal réside dans la stabilité offerte par la machine, qui permet aux fibres musculaires de produire une force maximale sans perte d’énergie liée à l’équilibre. En descente, il convient d’amener les genoux vers l’avant sans les laisser reculer en fin d’amplitude, sous peine de diminuer l’implication des quadriceps.

Au-delà de l’esthétique, renforcer les jambes apporte de multiples bénéfices : amélioration de la santé articulaire, augmentation de la sensibilité à l’insuline, stimulation hormonale. Comme le rappellent souvent les entraîneurs, ne pas travailler les jambes revient à négliger près de la moitié du potentiel musculaire du corps :
- Une séance jambes intense peut stimuler jusqu’à +40 % de sécrétion d’hormone de croissance ;
- Les quadriceps représentent environ 20 % de la masse musculaire totale ;
- Une étude de 2020 a montré que le travail du bas du corps améliore la vitesse de course et la détente verticale.
Le tirage poulie pour le dos
Pour le grand dorsal, l’exercice retenu est le tirage à la poulie, avec des ajustements de posture permettant de privilégier soit la rétropulsion, soit l’adduction du bras. L’astuce consiste à garder le coude proche du corps et à utiliser une légère supination, afin d’éviter l’implication excessive des biceps ou des trapèzes.
MusculationLes secrets de préparation des athlètes olympiques : plongée dans leurs routinesSelon le ressenti et la morphologie, un positionnement du buste à 45° peut offrir un meilleur compromis entre étirement et contraction. L’essentiel reste d’expérimenter plusieurs angles pour identifier celui qui active le plus efficacement le grand dorsal.
Pour maximiser le développement du dos, il est crucial d’apprendre à sentir le grand dorsal travailler avant de chercher à charger lourd.
Charles Poliquin, entraîneur, en 2011
Le leg curl assis pour les ischio-jambiers
Les ischios étant eux aussi biarticulaires (hanche et genou), le leg curl assis devient l’option la plus efficace. Cette position permet d’étirer le muscle sur toute son amplitude avant de le contracter, contrairement au leg curl allongé où la hanche reste fléchie, réduisant l’étirement.
À défaut d’une telle machine, le soulevé de terre jambes tendues constitue une alternative valable, bien qu’il sollicite également les érecteurs du rachis et les fessiers. L’important est de maintenir la barre proche du corps pour limiter le bras de levier et éviter une surcharge lombaire excessive.
Le mouvement combiné à la poulie pour les triceps
Le mouvement idéal associe extension du coude et rétropulsion de l’épaule, deux fonctions essentielles du triceps. Réalisé à la poulie, il consiste à partir coudes fléchis devant le visage, les reculer, tendre les bras puis ramener les coudes vers l’avant. Cette séquence fluide assure une sollicitation complète des trois chefs du muscle.
La clé de réussite réside dans la stabilité du buste : toute compensation par un mouvement du dos diminue l’efficacité de l’exercice. Ce type de travail, chirurgical sur le plan musculaire, contraste avec les approches de force où l’objectif est simplement de déplacer la charge.
Les élévations latérales à la poulie pour les épaules
Pour cibler le deltoïde moyen, les élévations latérales à la poulie offrent un avantage de résistance variable, évitant que la tension disparaisse en fin d’amplitude comme avec les haltères. Le placement est déterminant : il faut s’éloigner légèrement de la poulie pour créer un angle entre le câble et le bras, garantissant une tension continue.

Pour les pratiquants dont les trapèzes prennent le dessus, un exercice éducatif consiste à alterner contraction volontaire des trapèzes puis élévation des bras en abaissant les épaules. Cette prise de conscience musculaire facilite ensuite l’isolation des deltoïdes.
Le crunch à la poulie pour les abdominaux
Contrairement au gainage, qui améliore surtout la stabilité, le crunch à la poulie haute sollicite directement le grand droit de l’abdomen via une flexion de la colonne vertébrale. L’ajout de résistance permet un vrai travail en hypertrophie, mais il faut rappeler que la visibilité du fameux « sixpack » dépend avant tout du taux de masse grasse, non du nombre de séries effectuées.
MusculationProtéines, créatine et BCAA : comment améliorer votre performance sportive en toute sérénité ?Une combinaison de travail ciblé et d’alimentation équilibrée reste donc la stratégie la plus fiable pour obtenir des abdominaux visibles sur le long terme.
Un choix qui dépasse la salle de sport
Ce classement met en avant des exercices qui, chacun à leur manière, optimisent le recrutement musculaire. Mais derrière la technique et les angles, la véritable question est : quel mouvement allez-vous intégrer régulièrement et durablement à vos séances ? Car au-delà des chiffres et de la biomécanique, la progression repose aussi sur la régularité et le plaisir à s’entraîner.
Plutôt que de copier à l’identique ces choix, prenez le temps d’expérimenter, d’écouter vos sensations et d’adapter votre entraînement à votre morphologie. La meilleure décision pourrait bien être celle qui vous donnera envie de revenir à la salle semaine après semaine.